Sauf précision, tous les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits de la Version Ostervald révisée édition de 1996.
Luc 1:35
« Et l'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu » (Version Ostervald).
Certains trinitaires insistent pour dire que le terme « Fils de Dieu » implique que Yeshua soit préexistent et qu'il soit Dieu. Lorsque la thèse de la préexistence du Messie commença d’être enseignée, il a fallu que se développe un ensemble de termes afin de supporter cette théorie. Ainsi un certain nombre d'expressions à caractère non biblique furent inventées, tel qu’« éternellement engendré » et « Fils éternel ». Non seulement ces expressions ne se retrouvent nulle part dans la Bible ou dans la littérature profane, mais elles n’ont de plus aucun sens. Par définition, un « Fils » a un commencement, et quant à « éternel », cela signifie « sans commencement ». Former une expression de ces deux termes contradictoires, alors qu'ils n'apparaissent pas ainsi dans la Bible ou dans la littérature profane, revient à créer une expression qui en elle-même est un non-sens. L'expression « Fils de Dieu » devrait plutôt être comprise de manière littérale. Dieu, le Père, par la puissance du Saint-Esprit, permit à Marie de devenir enceinte. Neuf mois plus tard Marie donna naissance à un fils, Yeshua. De cette manière, il peut être dit de Yeshua qu'il est « le Fils de Dieu ». « Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi », comme il est écrit en Matthieu 1:18. Cet évènement advint il y a de cela 2000 ans, non pas dans une « éternité passée ».
Lorsque l'expression « Fils de Dieu » est étudiée et comparée à des expressions concernant le Père, un fait saisissant apparaît. L'expression « Fils de Dieu » se retrouve fréquemment dans le Nouveau Testament, tandis que l'expression « Dieu le Fils » n'y apparaît jamais. À l'inverse, des expressions telles que « Dieu le Père », « Dieu notre Père », « le Dieu et Père » se retrouvent à de nombreuses reprises. Devrions-nous croire que le Fils est en réalité Dieu comme l'est le Père, alors que le Père est clairement appelé « Dieu le Père » de façon répétée, tandis que le Fils n'est pas une seule fois appelé « Dieu le Fils » ? Il s'agit certainement d'une preuve que Yeshua n'est pas du tout « Dieu le Fils ». Tous ceux qui insistent à croire que quelqu'un est d'une certaine manière Dieu puisqu'il est appelé « Fils de Dieu » auront bien du mal à se tirer d'affaire lorsqu'il leur faudra expliquer tous les passages bibliques désignant d'autres créatures comme étant des « fils de Dieu ». L'expression « fils de Dieu » était communément utilisé pour désigner des anges dans l'Ancien Testament (voir Genèse 6:2; Job 1:6; 2:1 - l'expression est dans ces passages souvent traduite par « anges »), ou encore pour Israël (Exode 4:22; etc.). Dans le Nouveau Testament, cette terminologie est utilisée pour désigner les disciples du Messie (voir 1 Jean 3:1-2 - occasionnellement « fils » est traduit par « enfants » afin d'y inclure les deux genres, mais le langage d'origine est clair). Une étude approfondie des Écritures révèle clairement que « fils de Dieu » ne signifie en aucun cas « Dieu ».
En essayant de prouver la Trinité à partir d'expression telle que « Fils de Dieu », on en oublie parfois que tout cela est affaire de mots et de définitions. La Bible doit se lire dans le contexte dans lequel elle fut écrite. Le terme « fils » en est un bon exemple. Nous savons ce que ce mot signifie, et nous savons que s'il y a un père et un fils, le fils vient après le père. Dieu est clairement appelé Père et Yeshua est clairement appelé Fils. Ainsi, le sens de tout ceci devrait être simple et clair. Selon la doctrine trinitaire, le Père et le Fils sont cependant tous deux « éternels ». Cet enseignement contredit l'évidente définition de ces mots et soudainement leur donne un sens « mystérieux ». Il n'est affirmé nulle part dans les Écritures que la définition des mots décrivant le Fils ait changées et ait été chargées d'un sens « nouveau et particulier ». Afin de tenter d'expliquer le problème inhérent à la doctrine trinitaire, certains ont voulu affirmé que le Fils avait été « éternellement engendré ». Cette expression même pose deux problèmes. Tout d'abord, il s'agit d'une expression absente des Écritures et qui conduit à l’idée fausse selon laquelle la Bible ne contient pas le vocabulaire suffisant pour être clairement comprise. Ensuite, cette expression est en elle-même un non-sens, poussant à croire que la Bible est un livre « mystérieux » et qui ne peut être compris par le lecteur moyen. Après tout, comme nous l’avons déjà vu, « éternel » signifie « sans commencement » et « engendrer » signifie « naître » (et donc indique un commencement). Ces deux termes ont un sens opposé, et cette expression est donc un non-sens.
La doctrine trinitaire est à maintes reprises, voire en permanence, en porte-à-faux avec le vocabulaire nouveau testamentaire. Par exemple, en Hébreux 1:2 il est écrit que Yeshua fut établi héritier par Dieu. Par définition, nul ne peut être son propre héritier. Vouloir affirmer que le Messie est Dieu, et ensuite affirmer que Christ est l'héritier de Dieu, est tout à fait absurde. Il s'agit d'un abus éhonté du vocabulaire même que Dieu utilisa pour rendre Sa Parole accessible à ses fidèles les plus ordinaires et plausible aux yeux de ceux qui ne sont pas encore sauvés. En définitif, des vérités bibliques toutes simples deviennent soudainement entourées d'un halo de mystère que nul ne peut comprendre.
Il y a de nombreuses expressions et de nombreuses anecdotes indiquant que Yeshua n'est pas l'égal du Père. Le Messie fut « fait Seigneur »; il fut « appointé » par Dieu; il « a obéi » à Dieu; il fit la volonté de Dieu, non pas la sienne; il pria à Dieu; il appela Dieu « mon Dieu », etc. La doctrine trinitaire, lorsqu'elle insiste à proclamer que la Père et le Fils sont co-égaux, est en contradiction avec les conclusions élémentaires que tout lecteur non endoctriné ferait à la lecture de la Bible. Les trinitaires enseignent que la nature humaine (et non pas la nature divine) du Messie était soumise au Père et que c'est la raison pour laquelle la Bible fut écrite de la manière dont elle est écrite. Cette doctrine tord et détourne les définitions évidentes de certains termes en usage dans les Écritures. Il n'y a pas un seul verset permettant d'affirmer que le Messie ait eut deux natures. Les historiens admettent que cette doctrine des deux natures de Christ fut « clarifié » tardivement. Six parmi sept conciles œcuméniques eurent pour sujet plus ou moins directement cette double nature de Christ. La seule raison pour laquelle cette doctrine des deux natures fut inventée, ce fut afin de supporter la doctrine trinitaire. Ce concept impose une lecture empreinte de « mystère » à des textes qui autrement affirment clairement la pleine humanité de Yeshua. Interpréter ces textes concernant Yeshua est de fait très simple. Le Messie est de la descendance de David et « devînt semblable en toutes choses à ses frères » (Hébreux 2:7). Il était « le dernier Adam » (1 Corinthiens 15:45) puisque comme Adam il était une création directe de Dieu. La Bible le décrit en permanence comme étant un être humain et l’appelle un « homme ». Des mots qui cependant manqueraient d'authenticité si Christ devait être à la fois 100% Dieu et 100% homme. Comment peut-on affirmer que Yeshua était à la fois pleinement humain et pleinement Dieu et cependant croire qu'il fut « semblable en toutes choses à ses frères » ? L'explication trinitaire habituelle est la suivante: « Il s'agit d'un mystère que nul ne peut comprendre »… Nul ne peut lire la Bible et croire tout simplement ce qui y est écrit en ayant une lecture trinitaire des Écritures. La doctrine trinitaire tord et déforme la simple définition de mots tels que « Père », « Fils », « héritier » et « homme » pour leur donner un sens nouveau soi-disant « mystérieux ».
Luc 1:47
« Et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur » (Version Ostervald).
Certains trinitaires estiment que Yeshua doit être Dieu puisque tous deux sont qualifiés de « Sauveur ». Il y a en fait de nombreuses références faisant allusion à Dieu, le Père, comme étant « Sauveur ». Ceci est tout à fait justifié puisqu'Il est en effet l'auteur du plan de salut et qu'Il y travaille activement. Ainsi, par exemple, Dieu le Père, est appelé « Sauveur » en Ésaïe 43:11, 1 Timothée 1:1; 2:3; 4:10; Tite 1:3; 2:10; 3:4; Jude verset 25. Le Messie Yeshua est appelé « Sauveur » parce qu'il est l'agent par lequel Dieu exécute son plan et sans lequel ce plan ne pourrait s'accomplir. Le terme « sauveur » est utilisé dans la Bible pour désigner de nombreux individus. Il peut parfois être difficile de s'en apercevoir, puisque quand ce terme s'adresse à des êtres humains, les traducteurs français préfèrent utiliser le terme de « libérateur ». Ceci témoigne du parti pris trinitaire de certains traducteurs et ne reflète pas le sens du texte original. La seule raison pour laquelle ces traducteurs ont décidé de traduire ce même mot par « Sauveur » lorsqu'il s'agit de Dieu et du Messie, et par « libérateur » lorsqu'il s'agit d'êtres humains, c'est afin de tenter de démontrer que ce qualificatif ne s'applique qu'à Dieu et au Messie. Mais ce n'est en fait pas le cas. Il s'agit d'un exemple typique démontrant comment le sens exact de certains passages bibliques peut être distordu lorsque les traducteurs ne sont pas suffisamment diligents à accomplir leur tâche avec honnêteté. Que Dieu ait généreusement pourvu en « sauveurs » pour son peuple, ceci n'est plus perceptible lorsque le même mot est traduit par « Sauveur » pour Dieu et pour Christ, et par « libérateur » dans les autres cas de figure. Une partie du témoignage biblique confirmant l'œuvre de Dieu afin d'asseoir sa puissance est également perdu ou amoindri. Bien sûr, le fait qu'il y ait d'autres « sauveurs » ne diminue en rien la tâche qui fut accomplie par le Messie, le seul qui pouvait nous sauver, et nous sauva de nos péchés et de la mort éternel.
Si dans les versions françaises, tous ceux qui œuvrèrent comme « sauveurs » étaient ouvertement reconnus comme tels, la grâce et la clémence que Dieu manifeste lorsqu'Il agit pour Son peuple serait alors pleinement visible. De plus, personne ne pourrait ainsi confondre le seul vrai Dieu avec les agents qui travaillèrent pour Lui et participèrent à l'établissement de son Plan. En Néhémie, nous trouvons un bon exemple témoignant de l'œuvre de Dieu et de la capacité qui est la Sienne à désigner des « sauveurs » pour Son peuple. Dans ce passage où Israël confesse ses fautes et loue Dieu pour Ses bénédictions, nous lisons: « Toutefois, au temps de leur détresse, ils crièrent à toi; des cieux tu les exauças, et, selon tes grandes miséricordes, tu leur donnas des libérateurs [sauveurs], qui les délivrèrent de la main de leurs ennemis » (Néhémie 9:27). D'autres exemples d'êtres humains qualifiés de « sauveurs » peuvent être trouvés en 2 Rois 13:5; Ésaïe 19:20 et Abdias verset 21. Il est donc inexact de croire que puisque le Messie et Dieu sont appelés « Sauveur », alors ils sont un seul et même être, de la même façon qu’il serait inexact de croire que les « sauveurs » que Dieu désigna au travers de l’histoire sont tous le Messie Yeshua.
Luc 5:20-21
« Devant Jésus, qui, ayant vu leur foi, lui dit: O homme, tes péchés te sont pardonnés. Alors les scribes et les pharisiens commencèrent à raisonner et à dire: Qui est celui-ci, qui prononce des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés, que Dieu seul? » (Version Ostervald).
Nombreux sont ceux qui croient que seul Dieu peut pardonner les péchés, mais ceci n’est pas vrai. Pour une explication s’appliquant également à ces versets, se référer à Marc 2:7.
Luc 7:16
« Et la crainte les saisit tous, et ils glorifièrent Dieu, en disant: Un grand prophète s'est élevé parmi nous, et Dieu a visité son peuple » (Version Ostervald).
De manière occasionnelle des trinitaires citeront ce verset comme étant une preuve de la divinité du Messie, puisqu’il y est écrit que Dieu « a visité son peuple ». Néanmoins, cette phrase n’est d’aucun support pour la doctrine trinitaire. Tout extrait biblique doit être interpréter en fonction de son contexte immédiat et/ou général. Dans ce cas, le contexte immédiat est extrêmement clair. En effet, le peuple y glorifie Dieu, qualifiant Yeshua de « grand prophète ». De toute évidence, nul ne pense donc que Yeshua soit Dieu.
Dieu « visite » Son peuple en lui envoyant certaines bénédictions. Des passages comme celui de Ruth 1:6 en témoigne clairement : « Alors elle [Naomi] se leva avec ses belles-filles, pour s'en retourner de la campagne de Moab; car elle y avait appris que l'Éternel avait visité son peuple, en lui donnant du pain ». Dans le livre de Ruth, Yéhovah (l’Éternel) visita Son peuple en lui donnant du pain, tandis que dans le récit des Évangiles, Dieu visita Son peuple en lui donnant un « grand prophète » qui ressuscita le fils unique d’une veuve. La leçon que nous devrions retenir de ces versets, ainsi que d’autres qui leur sont similaires, c’est que Dieu travaille parmi Son peuple. Lorsqu’Il le fait, la gloire Lui en revient, même si cette œuvre s’accomplit au travers d’individus qu’Il désigna à cette fin. Lorsque Dieu œuvre parmi Son peuple, les Écritures en témoigne de la manière suivante: « Dieu a visité son peuple » (Luc 7:16), ou encore, « les grandes choses que Dieu t'a faites » (Luc 8:39). De la manière, nous manifestons aujourd’hui notre reconnaissance à Dieu, même lorsqu’Il agit par le biais d’autres personnes. Ainsi, si, alors que nous sommes dépourvus ou dans le besoin, quelqu’un (un ami par exemple) nous fournit les biens matériels que nécessite notre situation, nous en remercierons Dieu, nous exclamant : « Dieu est bon », « L’Éternel a subvenu à nos besoins », etc. Personne ne croira que la personne nous ayant fournit les biens matériels dont nous avions tant besoin est en fait Dieu ou l’Éternel. Tout le monde comprend que nous remercions en fait Yéhovah pour ce qu’il a accompli pour nous au travers de cette personne.
Luc 8:39
« Retourne dans ta maison, et raconte les grandes choses que Dieu t'a faites. Il s'en alla donc, publiant par toute la ville tout ce que Jésus avait fait en sa faveur » (Version Ostervald).
Dieu accompli Ses miracles au travers de certains individus. Ainsi, lorsqu’un miracle est accompli, il est normal que celui qui, par la foi, fut l’instrument de ce miracle soit remercié, comme il est normal que Dieu qui en est l’auteur réel en soit remercié et que la gloire ultime Lui en revienne. À la lecture d’Hébreux 11, nous apprenons qu’il a toujours fallu qu’un individu marche par la foi afin que la puissance et l’œuvre de Dieu se révèle à nous. Ces individus en Hébreux 11 ont « obtenu un bon témoignage par leur foi ». De la même façon, lorsque Yeshua a accompli des miracles, il ne s’agissait pas seulement de lui, mais de l’œuvre de Dieu au travers lui. Dieu agit de la même manière au travers de Son peuple, l’Église, aujourd’hui. Par ailleurs Yeshua attribue toujours le mérite de ses actions au Père: « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait lui-même les œuvres que je fais » (Jean 14:10). Pour des informations supplémentaires concernant Luc 8:39, vous pouvez également vous référer aux explications données pour Matthieu 9:8 puisqu’elles s’appliquent également à ce verset.