Sauf précision, tous les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits de la Version Ostervald révisée édition de 1996.
De Quoi ou de Qui s’agit-il ?
Bien que le sujet du Saint Esprit soit l’un des sujets les plus débattus des Écritures, il n’y a pas d’autre sujet sur lequel les opinions divergent autant que celui-ci. Cela est évident si l’on considère les points de vue et les enseignements des différentes sectes composant la chrétienté. Certaines enseignent que le Saint Esprit est une créature vivante comparable à Michaël, Gabriel, à l’un ou l’autre des anges de Dieu. D’autres encore affirment que le Saint Esprit est l’une des formes adoptées par Dieu. Il s’agirait alors de l’une des trois personnes de la Trinité (concept essayant de représenter Dieu sous la forme d’une tri-unité de personnes). D’autres encore déclarent que le Saint Esprit est la Sainte Bible, la Parole de Dieu. Enfin, certains pensent que le Saint Esprit représente la volonté, la force ou la puissance émanant de Dieu. Il s’agirait alors de l’Esprit de Dieu, appelé aussi (Dieu étant saint) le Saint Esprit.
L’objectif de cette brochure n’est pas de discuter de ce sujet en adoptant un point de vue ou en s’intéressant à l’une des opinions précitées. Notre objectif est plutôt de nous en tenir strictement à ce que nous disent les Écritures, sachant que les Saintes Écritures (qui nous furent données par le biais d’hommes sous l’inspiration du Saint-Esprit) sont susceptible de nous « instruire pour le salut » (2 Pierre 1:20-21). Toute opinion qui serait en contradiction avec la Parole de Dieu doit être considérée comme étant erronée. « Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d'aurore pour lui! » (Ésaïe 8:20). Ainsi, tout ce qui doit être enseigné doit l’être en accord avec les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus Christ. Nulle autre façon de faire n’est acceptable.
En étudiant ce sujet à l’aide d’une concordance biblique de qualité, nous apprenons que plusieurs appellations sont données au Saint Esprit. En voici quelques exemples : « Saint-Esprit » (Luc 11:13), « Esprit de Dieu », (1 Samuel 19:20) « Esprit de Christ » (Romains 8:9), « esprit de sainteté » (Romains 1:4), « Esprit de vérité » (Jean 14:17), « Esprit de votre Père » (Matthieu 10:20), « esprit de prophétie » (Apocalypse 19:10), « esprit de douceur » (Galates 6:1), « esprit de sagesse et d’intelligence » (Ésaïe 11:2), « esprit de prudence » (2 Timothée 1:7), « esprit de sagesse » (Exode 28:3), « Esprit de science » (Ésaïe 11:2), « Esprit d’adoption » (Romains 8:15), « Esprit de gloire » (1 Pierre 4:14), « Esprit de grâce » (Zacharie 12:10).
Si nous étudions ce sujet avec le sérieux qu’il mérite, et que nous nous efforçons de comprendre les différentes expressions par lesquels le Saint Esprit de Dieu est désigné, nous voyons qu’il est impossible d’harmoniser nos conclusions avec les différentes fausses doctrines qui font de l’Esprit Saint un ange ou encore la troisième personne d’une trinité dans lequel le Saint Esprit serait l’égal de Jéhovah Dieu ou de Jésus Christ. Par une étude des termes donnés ci-dessus et décrivant le Saint Esprit, nous comprendrons alors clairement quels sont la nature, la puissance et le but de l’Esprit Saint, ou Esprit de Dieu.
Puisque nous venons d’examiner quelques-unes des expressions par lesquelles le Saint Esprit est connu, nous nous devons également d’évoquer celles par lesquelles l’esprit du malin, l’adversaire de Dieu, est connu. Voici quelques-uns des termes par lesquels est présenté dans les Écritures l’esprit du malin, notez combien cela contraste avec l’Esprit de Dieu : « esprit de l’Antéchrist » (1 Jean 4:3), « esprit de timidité » (2 Timothée 1:7), « esprit de servitude » (Romains 8:15), « esprit d’étourdissement » (Romains 11:8), « esprit d’erreur » (1 Jean 4:6), « esprit de Python [de divination] ». Ceux-ci sont les esprits dont il nous est recommandé de nous éloigner; en effet, ils travaillent en opposition avec l’Esprit Saint de Dieu, et contrefont souvent la vérité. Nombreux sont ceux qui sont trompés par ces esprits, ne prenant pas le temps de les confronter à la Parole de Dieu (voir 1 Jean 4:1).
Le mot « Esprit » , celui qui ici nous concerne, est dérivé du mot hébreux « ruwach » (strong n°7308) et du grec « pneuma » (strong n°4151), termes qui ont été traduit, selon les cas, par « Esprit », « esprit », « vent », « inspiration », « souffle », « âme », « vérité », etc. La concordance de Strong définit ces mots comme désignant « un mouvement de l’air » et, par extension, « le principe vital par lequel le corps est animé ». Ainsi, à l’étude de ces termes de base, nous pouvons conclure que le travail accomplit par l’Esprit Saint de Dieu est celui d’un principe vital émanant de Dieu - c’est-à-dire la conscience de Dieu, Sa puissance, Sa volonté ou Son Esprit.
Les Écritures nous affirment que les paroles que Jésus prononça sont « esprit et vérité » (Jean 6:63). Certains en concluent donc, que le Saint Esprit désigne tout simplement les paroles de Jésus. Cependant, dans d’autres passages des Écritures, Jésus affirma que le Saint Esprit était le « Consolateur », « l’Esprit de vérité » (Jean 14:26; Jean 15:26) qu’il enverrait dans le monde après qu'il soit monté au ciel auprès du Père. Jésus ne faisait ainsi pas seulement référence aux paroles qu’il prononçait comme Messie, mais à l’Esprit qui inspirait ces paroles. Ce même Esprit, dans les époques passées, animait les saints hommes de Dieu, les incitants à poser par écrit les livres contenus dans la Bible. C’est ce que Pierre affirme en 2 Pierre 1:21. Ainsi, d’après les appellations données au Saint-Esprit, telle qu’« esprit de prophétie » (Apocalypse 19:10), « esprit de sagesse et d’intelligence » (Ésaïe 11:2), « Esprit de science » (Ésaïe 11:2), « l’Esprit de vérité » (Jean 15:26), nous pouvons en conclure que le Saint Esprit ne constitue pas les paroles, mais plutôt la puissance au travers de laquelle les paroles furent transmissent. Les saints hommes de Dieu étaient animés de cette puissance.
Nous devons conclure de cet examen biblique concernant la définition du Saint Esprit, qu’’il s’agit de la puissance divine, ou de l’influence provenant du Dieu tout-puissant, telle qu’elle fut démontrée au travers de Jésus Christ notre Seigneur. Cet Esprit n’est pas nouveau, mais aussi vieux que le Créateur Lui-même. Au commencement, « l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux » (Genèse 1 : 2). De par la puissance extraordinaire qui est la Sienne, le Tout-puissant créa toutes choses.
Il parla et cela s’accompli, ainsi qu’’il nous est rapporté dans le premier chapitre de Genèse. Les saints prophètes étaient « remplis de force, de l’Esprit de l’Éternel » (Michée 3:8). Ces saints hommes parlaient « étant poussés par le Saint-Esprit » (2 Pierre 1:21). De même, sur le Seigneur Jésus l’Esprit est descendu et est demeuré. Il est dit de Lui, qu’’il était « rempli du Saint-Esprit » et qu’il était mené par le « mouvement de l’Esprit » (Luc 4:1, 14).
De la même manière que l’Esprit de Dieu est descendu sur les saints hommes de Dieu présents au milieu du peuple d’Israël, il fut également prophétisé que le Saint Esprit viendrait « sur toute chair », sans distinction de races et de nationalités (Actes 2:17).
Dieu s’exprima ainsi au travers de Joël et nous dit : « Et il arrivera, après ces choses, que je répandrai mon Esprit sur toute chair […] et même sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit » (Joël 2:28-29). Ceci, nous affirme Pierre, débuta lors de la Pentecôte, lorsque des gens de toutes nations, réunis à Jérusalem, furent remplis de l’extraordinaire puissance de Dieu et commencèrent à glorifier le Seigneur. Cela se répéta de nouveau chez Corneille, le gentil (c’est-à-dire, païen, selon la terminologie juive). À leur tour, lui et sa maisonnée se mirent à glorifier Dieu, emplis qu’ils étaient de Son Esprit Saint (Actes, chapitres 2 et 10).
Lorsque Jésus fut baptisé, l’Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe. Lors de la Pentecôte, le même Esprit « vint tout à coup du ciel [avec] un bruit comme celui d’un vent qui souffle avec impétuosité; et il remplit toute la maison » où les disciples se tenaient. L’Esprit était au-dessus d’eux, non sous la forme d’une colombe, mais sous la forme de langues de feu posées sur chacun d’entre eux (Actes 2 : 2-3).
Comme Joël l’avait prédit, le jour est arrivé où l’Esprit de Dieu fut répandu sur toute chair, ne se limitant plus alors uniquement à la nation juive. Après cette puissante manifestation de l’Esprit de Dieu lors de la Pentecôte, l’apôtre Pierre affirma que le don de Dieu n’était pas seulement pour les juifs ou leurs enfants, mais pour tous ceux qui en remplissaient la condition. Pierre déclara : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Actes 2:38-39).
Il est commandé aux chrétiens, en Éphésiens 5:18, d’être « remplis de l’Esprit ». Sans l’Esprit de Dieu, nous ne pouvons pas mener une vie sainte, le Saint Esprit est en effet nécessaire pour nous permettre d’être saint devant Dieu. Sans l’Esprit nous ne pouvons obéir cette la loi de Dieu, qui si nous la transgressons fait de nous des pécheurs. Paul écrit : « Car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu; car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu; et en effet, elle ne le peut. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, si il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:7-11). Vivre sans l’Esprit nous condamne, puisque nous sommes alors sans Christ. Si nous appartenons à Christ alors nous avons l’Esprit; Si nous n’avons pas l’Esprit nous n’avons pas Christ. Ce n’est donc pas surprenant que l’apôtre Paul ait déclaré : « Soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5:18).
Il existe deux esprits dans le monde : l’Esprit de Dieu et l’esprit de Satan. Chacun de ces deux esprits a la capacité de motiver des fruits que porteront des hommes et des femmes, de la même manière que la sève fournit à l’arbre la vie et la substance nécessaire pour que celui-ci puisse produire des fruits. Si nous avons l’esprit du monde (l’esprit de Satan, l'adversaire de Dieu), alors nos fruits seront les fruits d’un esprit charnel, selon ce que Paul écrit : « l’adultère, la fornication, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, les enchantements, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les débauches, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:19-21).
À l’inverse, l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint, produit des fruits conforme à sa nature, c’est-à-dire les fruits spécifiques à la sainteté que sont : « la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance : la loi n’est point contre ces choses » (Galates 5:22-23).
Le Saint Esprit est donc cette force, ou influence, émanant du vrai Dieu, la source de toute bonté et de toute puissance. Il nous vient au travers de Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a permis d’approcher Dieu au travers de Son sacrifice et d’être ainsi capable de recevoir l’Esprit de notre Père. Comme l’apôtre Paul l’écrit, nous pouvons alors savoir que nous sommes enfants de Dieu, « Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que vous êtes enfants de Dieu » (Romains 8 :16).
Nous prions Dieu, afin que vous également, chers amis, puissiez vous approcher de Dieu et recevoir Son Esprit au moyen duquel vous pourrez produire un fruit de justice, à la gloire de Dieu et pour le salut de vos âmes. Amen.
The Church of God - Publishing House - PO Box 328; Salem, West Virginia 26426-0328 - Téléphone: 304-782-1411; Fax: 304-782-2248; Courriel: cogsevday@aol.com