Sauf précision, tous les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits de la Version Ostervald révisée édition de 1996.
Jérémie 17 : 5
« Ainsi a dit l’Éternel : Maudit est l’homme qui se confie en l’homme, et qui de la chair fait son bras, et dont le cœur se retire de l’Éternel ! »
Occasionnellement, un trinitaire soutiendra que Jésus ne peut pas être un homme parce qu’il est attendu de nous que nous ayons confiance en Jésus, alors que nous ne devrions pas placer notre confiance en l’homme. Une telle compréhension de cet extrait des Écritures ne rend pas justice au message que veut faire passer ce verset. Un verset doit toujours être lu dans son intégrité et dans son contexte afin que soit compris son véritable contenu. Le contexte immédiat du verset révèle qu’une personne est maudite si elle se confie en l’homme et si, dans le même temps, son cœur s’éloigne de Dieu. Mais notre cœur ne se retire pas de Dieu lorsque nous plaçons notre confiance en Son Fils Jésus. Bien au contraire, « celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père » (Jean 5 : 23). Dieu est celui qui fît de Jésus à la fois notre Seigneur et la Tête de l’Église. De fait, nos cœurs se retireraient de Dieu si nous n’avions pas confiance en Jésus. La même logique s’applique pour d’autres serviteurs de Dieu. Le peuple n’était pas maudit lorsqu’il suivait Moïse, ou Josué, ou David, et qu’il avait confiance en ce que ces hommes lui disaient, car, ces hommes qu’il suivait, agissaient au nom de Dieu. Exode 14 : 31 nous dit que le peuple avait confiance en Dieu et en Moïse. Le mari d’une femme vertueuse est béni lorsqu’il se confie en sa femme, car comme il est écrit en Proverbes 31 : 11, « Le cœur de son mari se confie en elle » (version Darby). La vérité ne se révèle pas à la lecture d’une partie d’un verset tout en ignorant son contexte. La Bible toute entière constitue la Parole de Dieu, et elle doit être utilisé d’une manière sainte et respectueuse, avec diligence et dignité et en prêtant attention au contexte tout entier. Se saisir d’une partie d’un verset et forcer cette partie des écritures afin de lui donner un sens qui ne s’accorde pas au contexte général, seulement avant de défendre une certaine théologie, ne constitue jamais une méthode d’exégèse appropriée.
Jérémie 23 : 6
« Et voici le nom dont on l’appellera : l’Éternel notre justice. »
Lorsqu’une personne est « appelée » d’une certaine façon, cela ne signifie pas qu’elle est littéralement ce par quoi elle est appelée. Jérusalem est également appelé « l’Éternel notre justice » (Jérémie 33 : 16), et de toute évidence, Jérusalem n’est pas Dieu. Abraham appela la montagne, sur laquelle il s’apprêtait auparavant à sacrifier Isaac, « Jéhova-jiré (l’Éternel y pourvoira) » (Genèse 22 : 14). Personne ne croit pour autant que cette montagne puisse être littéralement Yahvé. De la même manière, nul n’admettrait qu’un autel puisse être Yahvé, et ceci même si Moïse le nomme de la façon suivante : « Et Moïse bâtit un autel et le nomma : l’Éternel mon étendard (Jéhovah-nissi) » (Exode 17 : 15). Plus tard, Gédéon construisit lui aussi un autel et l’appela Yahvé : « Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela JÉHOVA-SHALOM (l’Éternel-Paix). Il existe encore aujourd’hui à Ophra des Abiézérites » (Juges 6 : 24) .Ces versets prouvent de façon conclusive que ce n’est pas parce que le nom d’une chose ou d’une quelconque personne contient le titre de Yahvé, que cette chose ou cette personne est Yahvé.
Le Messie est appelé (et non pas est) « l’Éternel notre justice », parce que le Dieu Tout Puissant accomplie Sa justice au travers de Son oint, Jésus le Christ. La cité de Jérusalem est également appelé « l’Éternel notre justice », parce que Dieu y accomplira Sa justice, et que cette justice de Dieu se répandra à travers le monde entier (Pour en savoir plus sur les « noms » et « appellations », se référer aux notes en Matthieu 1 : 23).
Michée 5 : 2
« Mais toi, Bethléhem Éphrata, qui es petite entre les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur en Israël. Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours éternels. »
« Origines » signifie littéralement « provenant de », suggérant donc un commencement ou une naissance, ainsi le verset nous dit que la naissance du Messie était prédéterminé, ou fixé, de toute éternité. Au contraire du Messie qui a une origine, le vrai Dieu est sans origine.
Les Juifs de l’antiquité lisaient ce verset et réalisaient qu’il parlait de la naissance et du lieu de naissance du Messie. Que le Messie devait naître à Bethléhem, est l’un des quelques détails que les Juifs du temps de Jésus avaient bien compris concernant sa venue (Matthieu 2 : 3-6). Et pourtant, de tout ces Juifs qui ont lu, étudié et compris ce verset, il n’est aucune mention que l’un d’entre eux ait compris à la lecture de ce passage que Jésus devait être « Dieu incarné ».
Le contexte en Michée permet de comprendre clairement que le « dominateur » sortant de Bethléhem ne sera pas Dieu. Ce dominateur devait naître et avoir des « frères » (verset 3). Les Juifs n’ont jamais pensé que Dieu puisse naître, et l’idée que le Créateur des cieux et de la terre puisse avoir des frères est tout à fait absurde pour eux. Ces versets parlent du roi oint par Dieu, et les Écritures déclare non pas que ce dominateur sera Dieu, mais bien plutôt que Yahvé sera « son Dieu » (verset 4). Ainsi, le texte de Michée est clair : un enfant devait naître à Bethléhem et les Israélites devaient être ses frères, mais il devait grandir jusqu’à délivrer et gouverner la nation avec la force de Yahvé son Dieu.