Sauf précision, tous les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits de la Version Ostervald révisée édition de 1996.
Genèse 1:1
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ».
Le terme pour « Dieu » est Élohim, mot qui en lui-même est de forme plurielle et qui, comme la plupart des mots, a plusieurs définitions. Il est utilisé sous cette forme plurielle pour désigner des « dieux » ou des « hommes investis d’une certaine autorité », et sous sa forme singulière pour désigner « Dieu », un « dieu » et un « homme investi d’une certaine autorité », comme un juge par exemple.
Élohim est traduit par « dieux » dans de nombreux versets. En Genèse 35:2, il est écrit, « Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous », et en Exode 18: 11, il est dit, « Maintenant je connais que l’Éternel est plus grand que tous les dieux ». Le même mot est traduit par « juges » en Exode 21: 6; 22: 8 et 9 (Darby). En Psaumes 8:6, Il est traduit « anges » (Ostervald) ou « êtres célestes » (Bible du Semeur - note de bas de page). Il s’agit ici de son utilisation sous une forme plurielle, et il n’y a nulle évidence que ce mot ait alors été perçu, par qui que ce soit, comme signifiant que ces « dieux » aient une quelconque forme de pluralité en eux-mêmes.
Élohim est également traduit au singulier pour désigner un « dieu » ou un « juge », et, lorsque cela est traduit de cette façon, il n’est envisagé une seule fois qu’il puisse s’agir d’une « nature composé de plusieurs personnes ». Un exemple est Exode 22: 20, où il est écrit, « Celui qui sacrifie à un dieu, si ce n’est à l’Éternel seul, sera voué à la destruction » (Darby). Un autre exemple est Juges 6: 31 : « Si Baal est un dieu, qu’il plaide lui-même sa cause, puisqu’on a renversé son autel » (Segond 1910). En Exode 7: 1, Dieu dit qu’il a fait de Moïse un « dieu » (Élohim) pour Pharaon. En Juges 11: 24, le dieu païen Kemosh est appelé Élohim, et, en 1 Samuel 5: 7, le dieu païen Dagon est lui aussi appelé Élohim, cependant nul chrétien ne va conclure que ces dieux sont composés ou « uni-pluriels », pas plus qu’il ne conclura que le peuple qui les adoraient s’imaginait que ces dieux pouvaient être « uni-pluriels ».
La manière dont devrait être traduit Élohim en 1 Samuel 2: 25 est débattu. La question étant de savoir si, dans ce texte, Élohim fait référence à un juge humain ou à Dieu (C’est également vrai pour d’autres passages comme le montre des versions comparées de la Darby et de la Segond 1910). La version Martin rend Élohim par « juge ». Les versions ne s’accordent pas toutes entre elle, certaines choisissant de traduire Élohim pour désigner un homme, d’autres versions pour désigner Dieu lui-même. Le fait que des traducteurs aient débattu de savoir si dans certains cas le mot Élohim faisait référence à un homme ou à Dieu, montre de façon évidente que le mot en lui-même n’induit pas une idée inhérente de pluralité de personnes. Si c’était le cas, il ne pourrait pas être traduit par « dieu » dans le cas d’un dieu païen, ou par « juge » lorsqu’il fait référence à un homme. Les Écritures bibliques ne donnent nulle preuve qui permette de conclure que le mot hébreu Élohim contient de façon inhérente l’idée d’une nature composée.
Certains enseignent que le mot Élohim implique une unité composée quand il fait référence au vrai Dieu. Cela signifierait que le mot Élohim change ainsi de sens quand il s’applique au vrai Dieu et qu’ainsi le vrai Dieu est un être composé. Il n’y a nulle évidence que cela soit vrai. Quand nous étudions l’histoire et la langue des hébreux, nous découvrons qu’ils n’ont jamais compris Élohim comme impliquant en aucune façon une quelconque pluralité de Dieu. De fait, les hébreux étaient vivement opposés aux peuples et nations qui essayaient d’introduire une quelconque forme de polythéisme dans leur culture. Les rabbins hébreux ont débattus à l’extrême et ont écrit des volumes et des volumes de commentaires sur la Loi, cependant dans pas un seul de ces débats ils n’ont mentionnés une quelconque pluralité de Dieu. Ce fait, en lui-même, devrait être suffisant pour clore un tel débat.
Un pronom singulier est toujours utilisé avec le mot Élohim. De plus, quand le mot Élohim est utilisé pour désigner d’autres individus que le vrai Dieu, il est compris comme singulier ou pluriel, jamais comme « uni-pluriel ». Il semblerait donc que ce soit clair: Dieu n’est pas « composé » et ceci en aucune façon. Il est le « seul Dieu » d’Israël.